Le Trésor de Bredons

Le Trésor de Bredons
Le trésor de Bredons

Église-martyre, victime d’une rafle en 2002, qui la dépouilla de nombreux trésors, Bredons est un triste symbole de la cupidité et de l’ignorance.
Par mesure de sécurité, une grande partie du mobilier est actuellement déposée au musée de Haute-Auvergne à Saint-Flour, où ils sont exposés de manière permanente.

C’est le Trésor de Bredons !

L’incroyable histoire du Saint Pierre ....

Statue romane du XIIe siècle, le Saint Pierre était particulièrement apprécié des fidèles. Si bien que Segret, vicaire de Bredons en 1710, l’a considéré comme une source d’idolâtrie dont il fallait se débarrasser. Il commença à démanteler la statue, mais au troisième coup de hache, il aperçut des reliques que des documents attribuaient à Saint Pierre ! Craignant d’être damné, il écrit une lettre qu’il glisse dans la statue et la dissimule dans une niche derrière le maître-autel en construction.
Ce n’est qu’en 1954, deux siècles plus tard, qu’elle fut redécouverte par un enfant du village, Jean Fontlupt.

Le lion fatimide, de l’Egypte à Bredons

Taillé dans un seul morceau de cristal de roche, ce lion minuscule, pattes repliées, queue retroussée, tête relevée, témoigne de tout l’art du bestiaire musulman.

Il s’agit d’un travail fatimide, dynastie de califes arabes établie au Caire de 973 à 1171. La présence d’une petite cavité forée entre les pattes du lion incite à voir dans cet objet un petit flacon profane importé d’Orient et ayant par la suite servi de reliquaire.
La tradition voulait que cet objet eut été rapporté par un croisé. Un autre lion de cristal particulièrement proche est conservé au British Museum.

Notre-Dame du Pont, la Vierge miraculeuse

Cette statue est classée Monument Historique. Elle trônait dans la chapelle Notre-Dame du Pont, située au pied du rocher de Bredons.

Plusieurs miracles lui sont attribués.

Une châsse carolingienne

Plus ancien objet du Trésor de Bredons, ce bloc de bois évidé est recouvert de onze plaquettes en os fixées par des rivets également en os.

Le bras-reliquaire de Saint Blaise

L’usage voulait que l’on donnât au contenant une forme en rapport avec le contenu du reliquaire, il n’a été trouvé ici que deux ossements et une dent de saint Blaise, évêque martyr décapité vers 316 à Sébaste en Arménie. Un document joint atteste que celles-ci ont été reconnues par trois évêques de Saint-Flour.

L’évêque ou l’abbé tenant sa crosse de la main droite, les bras-reliquaires étaient traditionnellement des bras gauches. Ce reliquaire était jadis honoré sur l’autel de la chapelle des Béral.

Ces riches propriétaires terriens possédaient d’importants troupeaux, or saint Blaise est l’un des saints protecteurs des bovins

Un plat de quête d’Outre-Rhin

Ces plats du XVIe siècle fabriqués dans la région de Dinant-sur-Meuse, puis en grand nombre à Nuremberg, servaient aussi bien à table qu’à la décoration d’un meuble d’appui ou aux cérémonies liturgiques.

La présence de nombreux plats d’origine germanique en Auvergne prouverait l’existence de liens commerciaux avec l’Allemagne.

Les panneaux gardiens des reliques

Ces deux volets de l’armoire aux reliques ont été retrouvés dans les combles de l’édifice. L’armoire aux reliques se situait à droite du maître-autel avant la création du retable actuel.
Celles-ci ont disparues à la Révolution.